Vidéo: Kirouac aimait-il vraiment ses chiens?
Luc Lefebvre
Faits divers - Publié le 24 novembre 2009 à 08:46Bouleversés voire insultés parce qu'ils venaient de lire dans le Journal de Montréal et l'Information du Nord au sujet des 100 chiens rescapés à Amherst, cinq personnes racontent une toute autre version de celle du propriétaire des chiens, Yves Kirouac.
Individuellement, elles témoignent d'une négligence inhumaine du maître envers ses bêtes. Et elles le font publiquement, motivées par le désir que la vérité sorte. Ils s'entendent pour dire que Kirouac est un beau parleur. Qu'acculé au pied du mur, sans contrats ni sentiers, avec des bêtes malades ou enceintes, il n'avait pour seul choix que de donner ses chiens à la SPCA.
Stéphane Rock a travaillé deux hivers comme guide de chiens de traîneau pour Yves Kirouac. Bien qu'il explique que les chiens étaient généralement bien alimentés par les guides en hiver, il déplore que les bêtes étaient sévèrement rationnées voire sous-alimentées en été.
«Un vrai musher n'aurait jamais traité ses bêtes comme il l'a fait en négligeant aussi de les vacciner et les vermifuger régulièrement. Il a déjà tué des vieux chiens à coups de pelle dont un que j'ai vu encore vivant le crâne ouvert», dit-il. À la vue de ce chien cruellement blessé, Pascal Bonneville a quitté son emploi de guide. «Quand j'ai vu ça, je me suis dit que ce n'était vraiment pas ma place...», confie M. Bonneville.
Images d'horreur
Il y a trois ans, Nathalie Lanthier a alerté la SPCA, Anima Québec et JE sur l'état lamentable dudit chenil. Quelque temps après, le propriétaire de l'époque a donné ses chiens à Yves Kirouac. «J'ai alors communiqué avec M. Kirouac qui m'a promis de prendre grand soin des bêtes...», raconte celle qui travaille actuellement dans un chenil de la région et qui a été 10 ans au service d'un hôpital vétérinaire.
Informée que les choses ne tournaient pas rond, Mme Lanthier est retournée sur place cet automne. Ce qu'elle a vu l'a horrifiée, affirme-t-elle photos et images vidéos à l'appui. «Pas d'eau ni nourriture et des chiens d'une maigreur consternante. Certaines bêtes portaient même des plaies rongées par des vers...», explique-t-elle avec émotion. «Bizarrement, il n'y avait pas de selles sur place. Soient qu'ils les mangeaient ou qu'insuffisamment nourris, ils n'évacuaient pas ou très peu...», poursuit-elle. Elle a alors relancé ses pressions auprès des autorités, lançant un véritable cri à l'aide... Parallèlement, elle va soigner les bêtes en cachette.
Cadavres
Au fait de la situation, Lucie Perron de Mont-Tremblant a également nourri les chiens à quelques reprises au cours des derniers mois. «À la recherche d'un lieu pour accueillir ses propres chiens de traîneau, Mme Perron avait visité le chenil de Kirouac. Elle en avait été atterrée rapportant les mêmes constatations que Stéphane Roch et Nathalie Lanthier. Mme Perron a même vu des chiens morts et des ossements dans une fosse. Voyant que la SPCA ne faisait rien, elle a elle-même communiqué avec l'organisme Humane Society of the United States.
En terminant, Sophie Gaillard, étudiante de deuxième année en droit à l'Université McGill s'intéresse au droit animal. Elle réagit à l'histoire en déclarant que : «Que si M. Kirouac aimait véritablement ses chiens, il les aurait confiés à la SPCA bien avant cette détérioration!».
Individuellement, elles témoignent d'une négligence inhumaine du maître envers ses bêtes. Et elles le font publiquement, motivées par le désir que la vérité sorte. Ils s'entendent pour dire que Kirouac est un beau parleur. Qu'acculé au pied du mur, sans contrats ni sentiers, avec des bêtes malades ou enceintes, il n'avait pour seul choix que de donner ses chiens à la SPCA.
Stéphane Rock a travaillé deux hivers comme guide de chiens de traîneau pour Yves Kirouac. Bien qu'il explique que les chiens étaient généralement bien alimentés par les guides en hiver, il déplore que les bêtes étaient sévèrement rationnées voire sous-alimentées en été.
«Un vrai musher n'aurait jamais traité ses bêtes comme il l'a fait en négligeant aussi de les vacciner et les vermifuger régulièrement. Il a déjà tué des vieux chiens à coups de pelle dont un que j'ai vu encore vivant le crâne ouvert», dit-il. À la vue de ce chien cruellement blessé, Pascal Bonneville a quitté son emploi de guide. «Quand j'ai vu ça, je me suis dit que ce n'était vraiment pas ma place...», confie M. Bonneville.
Images d'horreur
Il y a trois ans, Nathalie Lanthier a alerté la SPCA, Anima Québec et JE sur l'état lamentable dudit chenil. Quelque temps après, le propriétaire de l'époque a donné ses chiens à Yves Kirouac. «J'ai alors communiqué avec M. Kirouac qui m'a promis de prendre grand soin des bêtes...», raconte celle qui travaille actuellement dans un chenil de la région et qui a été 10 ans au service d'un hôpital vétérinaire.
Informée que les choses ne tournaient pas rond, Mme Lanthier est retournée sur place cet automne. Ce qu'elle a vu l'a horrifiée, affirme-t-elle photos et images vidéos à l'appui. «Pas d'eau ni nourriture et des chiens d'une maigreur consternante. Certaines bêtes portaient même des plaies rongées par des vers...», explique-t-elle avec émotion. «Bizarrement, il n'y avait pas de selles sur place. Soient qu'ils les mangeaient ou qu'insuffisamment nourris, ils n'évacuaient pas ou très peu...», poursuit-elle. Elle a alors relancé ses pressions auprès des autorités, lançant un véritable cri à l'aide... Parallèlement, elle va soigner les bêtes en cachette.
Cadavres
Au fait de la situation, Lucie Perron de Mont-Tremblant a également nourri les chiens à quelques reprises au cours des derniers mois. «À la recherche d'un lieu pour accueillir ses propres chiens de traîneau, Mme Perron avait visité le chenil de Kirouac. Elle en avait été atterrée rapportant les mêmes constatations que Stéphane Roch et Nathalie Lanthier. Mme Perron a même vu des chiens morts et des ossements dans une fosse. Voyant que la SPCA ne faisait rien, elle a elle-même communiqué avec l'organisme Humane Society of the United States.
En terminant, Sophie Gaillard, étudiante de deuxième année en droit à l'Université McGill s'intéresse au droit animal. Elle réagit à l'histoire en déclarant que : «Que si M. Kirouac aimait véritablement ses chiens, il les aurait confiés à la SPCA bien avant cette détérioration!».
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